La Convention de Rotterdam et le Forum des organismes de réglementation des pesticides de l’Afrique australe s’attaquent aux pesticides extrêmement dangereux

Johannesburg, Afrique du Sud. 45 organismes de réglementation des pesticides et autorités nationales désignées de la Convention de Rotterdam venus des 15 pays de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) ont discuté des risques posés par les pesticides extrêmement dangereux pour la santé humaine et l’environnement, de leur gestion et de la mise en œuvre de la Convention de Rotterdam en général, lors d’un atelier de 5 jours. L’atelier a également porté sur le suivi du Plan d’action stratégique de la SAPReF, adopté lors d’un atelier similaire tenu à Harare (Zimbabwe) fin juillet 2015, identifiant la réduction des risques posés par les pesticides extrêmement dangereux et la mise en œuvre de la Convention de Rotterdam comme hautement prioritaires.

Le Forum des organismes de réglementation des pesticides de l’Afrique australe (SAPReF) a été créé en 2011. Depuis lors, il accorde une attention particulière au renforcement de la collaboration régionale en vue de la gestion rationnelle des pesticides. Certaines des principales institutions, à savoir la FAO, l’université de Cape Town, l’Agence suédoise des produits chimiques et le Secrétariat de la SADC apportent leur soutien à ce forum depuis sa création. Grâce à une collaboration régionale, les pays sont en mesure de coopérer plus étroitement, de partager leurs ressources, de réduire les coûts de l’homologation des pesticides, et de coordonner la mise en œuvre d’accords multilatéraux sur l’environnement, tels que les Conventions de Bâle, de Stockholm et de Rotterdam.

Les participants ont reçu une formation sur l’identification des pesticides qui ont le potentiel d’être extrêmement dangereux à partir de leurs registres nationaux des pesticides, sur la gestion des risques et sur les protocoles à utiliser pour les enquêtes de terrain visant à évaluer les conditions d’utilisation des pesticides extrêmement dangereux. « La boîte à outils pour l’homologation des pesticides élaborée par la FAO facilite cette tâche importante qui doit être accomplie par les pays », a observé Nadia Correale de la Division de la production végétale et de la protection des plantes de la FAO.

L’atelier a également mis l’accent sur l’identification des lacunes et des difficultés rencontrées par les 15 pays (dont 13 sont Parties à la Convention de Rotterdam) lorsqu’il s’agit de remplir certaines obligations particulières au titre de la Convention, comme par exemple préparer et communiquer des notifications de mesures de réglementation finale en application de l’article 5 et saisir l’occasion de préparer et de communiquer des propositions d’inscription de préparations pesticides extrêmement dangereuses en vertu de l’article 6.

La coordinatrice de la partie FAO du Secrétariat de la Convention de Rotterdam a souligné que « la FAO, le Secrétariat de la Convention de Rotterdam, l’OMS, la KEMI et l’UCT continueront d’apporter leur soutien aux pays membres de la SADC pour les aider à achever la mise au point de leurs plans d’action nationaux et à prendre toutes mesures supplémentaires en vue de réduire les risques posés par les pesticides extrêmement dangereux ».

Pour de plus amples informations, veuillez contacter Nadia Correale à l’adresse suivante : nadia.correale@fao.org