Le Secrétariat BRS participe à des consultations sur les droits de l’enfant et l’environnement conviées par le Rapporteur Spécial des Nations Unies

Les 22 et 23 juin 2017, en parallèle à la session du mois de juin du Conseil des Droits de l’Homme, le Rapporteur Spécial des Nations Unies sur les Droits de l’Homme et l’Environnement, le professeur John Knox, a tenu des consultations sur les droits de l’enfant et l’environnement, en vue de son prochain rapport au Conseil des Droits de l’Homme, auxquelles a participé le Secrétariat BRS. Ces consultations étaient organisées conjointement par le Bureau du Haut-Commissaire aux Droits de l’Homme, UNICEF et Terre des Hommes.

Les droits de l’Homme impliquent certains devoirs spécifiques incombant aux Etats, en particulier vis-à-vis de ceux étant particulièrement vulnérables aux dommages de nature environnementale; les Conventions de Bâle, Rotterdam et Stockholm ont pour objectifs communs de “protéger la santé humaine et l’environnement” contre les effets néfastes des produits chimiques et déchets dangereux. Ces objectifs sont cruciaux puisque l’Organisation mondiale de la santé estime, dans ses rapports récents datant de 2017, que sur les 5,9 millions de décès parmi les enfants de moins de 5 ans, 26 % sont imputables à des causes environnementales, ce qui inclut la gestion non-écologiquement rationnelle des produits chimiques et déchets dangereux. La pollution de l’air, à elle seule, tue 570.000 enfants chaque année. Un environnement qui n’est pas sain a un impact sur la jouissance de bon nombre de droits fondamentaux consacrés depuis bien longtemps par le dispositif juridique qui constitue l’essence des Nations Unies (notamment la Charte des Nations Unies, la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme de 1948, les Pactes sur les droits civils et politiques ainsi qu’économiques et sociaux de 1966, la Convention sur les Droits de l’Enfant de 1992, etc.) : ces droits incluent le droit à la vie, à la santé et au développement, de même que de nombreux autres droits tels que le droit au logement, à la nourriture, à l’eau, etc. Le changement climatique, tout comme la gestion non-écologiquement rationnelle des produits chimiques et déchets dangereux, constituent une menace à la réalisation de ces droits pourtant reconnus par la Convention sur les Droits de l’Enfant. Cette dernière, négociée bien après l’avènement du mouvement écologique, comptant à présent 191 Parties, demeure l’un des rares instruments juridiques relatifs aux droits de l’Homme qui requiert explicitement des Etats de prendre des mesures destinées à protéger l’environnement pour les enfants. La menace d’un dommage de nature environnementale affecte en effet considérablement les enfants d’aujourd’hui et les générations futures.

Pour de plus amples informations:
https://www.ohchr.org/FR/Issues/Environment/SREnvironment/Pages/SRenvironmentIndex.aspx